« Don anonyme pour restaurer l'église. » C'est le mot qui accompagnait le chèque de banque reçu par la mairie de la petite commune d'Ille-et-Vilaine.
Depuis que le maire Jean Coudray en a fait l'annonce lors de ses voeux samedi dernier, on ne parle plus que de ça à Vendel, commune de 460 habitants, près de Fougères. La mairie a reçu par courrier, le 27 décembre, un chèque de banque de 30 000 €, accompagné d'un simple mot écrit à la main : « Don anonyme pour travaux à l'église de Vendel ». L'enveloppe contenait également un article découpé dans Ouest-France daté du 21 décembre, évoquant le péril encouru par 3 000 édifices religieux menacés de tomber en ruines. Une fois remis de sa surprise, le maire a fait authentifier le chèque par la banque rennaise concernée, avant d'en informer ses concitoyens.
Une véritable aubaine
Comme tout le monde, Jean Coudray ne « voit pas d'où peut venir » ce don qui semble tomber du ciel. Qui est donc ce père Noël qui veut sauver la petite église Saint-Martin en granit et grès, dont l'existence est mentionnée dans les textes dès le XIe siècle et à qui le clocheton et le singulier retable du maître-autel donnent un certain cachet ? Le mystère pourrait bien être éternel.
En tout cas, c'est une aubaine pour l'église car sa toiture souffre, les murs du choeur sont décrépis, les enduits tombent. Il y a un temps, la mairie avait procédé à une estimation des travaux. Mais la facture était au-dessus des moyens de la commune, qui avait aussi une autre urgence : l'école et sa cantine. Ce don anonyme va relancer le projet de restauration de l'édifice. « On va lancer une étude et monter une association de sauvegarde du patrimoine » assure le maire, qui, de toute façon, ne va tirer aucun bénéfice électoral de l'affaire, puisqu'il ne se représente pas.
L'abbé Paul Roussel pourra ainsi continuer à venir dire la messe dans de bonnes conditions une fois par semaine (chaque vendredi, quinze fidèles en moyenne). « Ce don est plutôt sympathique, commente-t-il. Les paroisses d'ici ont toujours été généreuses en terme de foi. C'est juste qu'il y ait un retour... »
Éric CHOPIN, Ouest France
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