vendredi 3 août 2007

Sarkozy : les 100 jours

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A la veille du 15 août, alors que les Français seront loin de la politique et auront l’esprit en vacances, le premier d’entre eux verra quant à lui s’achever ses 100 premières journées à l’Elysée.

100 jours. Date fatidique à double tranchant, qui permet de tirer un premier bilan des promesses réalisées, et qui marque l’achèvement de cet « état de grâce » où tout sourit aux nouveaux gouvernants…

Depuis le 6 mai, fidèle à sa mission de vigilance à la droite de la majorité, le MPF a pu au jour le jour se réjouir de premières réformes symboliques et attendues, émettre ailleurs quelques réserves et enfin, mettre en garde le nouveau Président sur des sujets graves afin que les Français ne soient pas trahis.

Ce qu’il faut saluer, ce sont les promesses déjà tenues, celles d’une droite qui s’assume enfin, celles qu’attendaient les Français et que le MPF avait mises en avant tout au long de la campagne : il y a le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la mise en place d’un service minimum, les peines planchers pour les délinquants, ou le « paquet fiscal », avec la réforme des droits de succession ou les heures supplémentaires défiscalisées.

A côté de ce premier bilan positif, il y a aussi les premiers signes de recul face à la gauche, malgré les promesses déclamées pendant la campagne. Le premier signe, c’est bien entendu la prétendue ouverture d’un gouvernement qui oublie totalement la droite et confie à la gauche rien de moins que la politique étrangère et européenne, d’importants rapports sur l’économie ou les institutions, sans oublier des pans entiers de notre politique sociale (à défaut d’être familiale !).

Il y a aussi toutes ces réformes qui n’iront pas jusqu’au bout : la réforme de l’école, qui abroge l’excellent décret Robien et remettra à l’honneur la méthode globale ; la réforme des universités, qui sous la pression des syndicats étudiants – ceux qui avaient déjà poussé Nicolas Sarkozy à proposer l’abandon du CPE - , se voit amputée de mesures essentielles : la sélection ne se fera plus à l’entrée en 4ème année, les syndicats étudiants pèseront plus lourd au sein des Conseils d’administration.

Il y a ces cautions données à la gauche militante, et les associations Ni putes ni soumises, Droit au Logement ou AC le feu qui se sentent comme chez eux dans les Ministères.

Mais il y a plus grave. En proposant à ses partenaires européens un « traité simplifié », Nicolas Sarkozy a bel et bien relancé l’Europe. Mais l’Europe sans les peuples, celle de la Constitution, celle des technocrates de Bruxelles, celle en un mot dont les Français ont dit qu’ils ne voulaient pas.

Dans cette Europe là, la plus grande énergie et la plus forte détermination ne peuvent rien. On le voit déjà : la TVA réduite promise aux restaurateurs ne verra le jour que plus tard, comme aux plus belles années Chirac ; le très européen ministre de l’Agriculture Michel Barnier ne peut défendre les vignerons, dont les vignes seront arrachées malgré tout, ni les pécheurs car ses anciens collègues de la Commission préfèrent progressivement « euthanasier » nos travailleurs de la mer…

A quoi bon être Président de tous les Français s’il n’y a plus de Président et s’il n’y a plus de Français ? Les élections européennes de 2009 feront office de référendum et les Français diront s’ils veulent vraiment de cette Europe là et de sa Constitution remaquillée.

Car tout le rôle du MPF est là : se tenir aux côtés de la majorité lorsque les réformes vont dans le bon sens. Mais se tenir vigilant, lorsque la souveraineté est bafouée, avec le mini traité, lorsque la famille est méprisée, avec le projet débattu à la rentrée de contrat d’union civile pour les homosexuels, ou lorsque les institutions de la République sont amputées par ceux-là même qui en sont les garants, comme on peut le craindre avec le projet de réforme constitutionnelle de la commission Balladur-Lang…

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