Les fonds secrets de l'UIMM auraient financé la campagne électorale de 1974 de Valéry Giscard d'Estaing, lequel avait fait appel aux groupes d'étudiants de droite : Occident, Ordre nouveau puis GUD (Groupe Union Droit puis Groupe Union Défense). Cette affaire est nourrie par le livre de Yves Bertrand, Je ne sais rien mais je dirai presque tout :
"seuls quelques naïfs croient encore que Giscard a pu mener campagne, en 1974, avec les maigres moyens des Républicains indépendants : sa logistique, son service d'ordre, ce sont les “petits gars” d'Ordre nouveau qui les ont assurés, grâce aux enveloppes en liquide de l'Union des industries métallurgiques et minières, la fameuse UIMM, dont la gauche ne s'est jamais privée de rappeler qu'elle descendait de l'ancien Comité des forges, le bastion des 200 familles". [p.153]
Membre d'Occident jusqu'en 1968 puis membre de l'équipe de campagne de VGE, Alain Madelin affirme :
"La thèse d'Yves Bertrand est un raccourci un peu intrépide. Que l'UIMM soutienne Giscard via le CNPF (Centre national du patronat français, ancêtre du Medef), pourquoi pas ? Mais qu'ils aient payé directement le GUD, c'est absurde."
Selon lui, le financement des meetings de VGE en 1974 était géré par Hubert Bassot, partisan de l'Algérie française, qui servait d'intermédiaire entre les mouvements étudiants de droite et le patronat. Valéry Giscard d'Estaing n'en reviendrait pas :
"Qu'un mouvement d'extrême droite puisse coller mes affiches de campagne relève de l'invraisemblable".
Toutefois, ce système de financement par le patronat était généralisé, accuse Yves Bertrand :
"Ce que j'ai écrit pour VGE est valable pour toute la classe politique. Le patronat saupoudrait tous ceux qui pouvaient avoir une responsabilité locale ou nationale."
Le salon beige, Michel Janva
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