vendredi 23 mai 2008

Bruno Mégret estime avoir "tout tenté" avant de se retirer de la vie politique

Yahoo actualités, édition du 23 mai 2008

Le président du Mouvement national républicain (MNR, extrême droite), Bruno Mégret, dissident du Front national, a justifié vendredi sa décision de se retirer de la vie politique française en déclarant avoir "tout tenté" pour construire un parti capable d'"enrayer le déclin de notre nation" mais de s'être heurté à une "chape de plomb" idéologique.Il a par ailleurs confirmé dans une déclaration lue à la presse qu'il partait à l'étranger "exercer des responsabilités au sein d'une grande entreprise française", dont le MNR ne souhaite pas préciser l'identité.

"Je n'ai jamais eu qu'un seul projet", a déclaré M. Mégret: "construire une grande force politique de droite capable de parvenir au pouvoir pour enrayer le déclin de notre nation". "Aujourd'hui, je considère avoir tout tenté", a-t-il déclaré, résigné. "Mais le fait est là, il y a dans notre pays une chape de plomb qui empêche les idées non conformes pourtant largement partagées par les Français de s'exprimer médiatiquement et d'être représentées politiquement".

Fustigeant la dictature du "politiquement correct", il a estimé avoir été "sans doute l'homme politique qui a été le plus attaqué, contre lequel tout a été utilisé, les articles de presse délibérément rabaissants, les actions judiciaires injustes, les traquenards financiers, les embuscades administratives, les coups bas de toutes sortes".

En novembre dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé la peine d'un an d'inéligibilité, assortie de huit mois d'emprisonnement avec sursis et d'une amende de 8.000 euros prononcée contre M. Mégret en 2005 pour "détournement de fonds publics", en l'occurence ceux de la ville de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) dont son épouse Catherine Mégret a été maire de 1995 à 2002.

Bruno Mégret avait quitté le FN en 1999 lors d'une scission du parti d'extrême droite pour créer le MNR. Ayant obtenu 2,34% des voix à la présidentielle de 2002, il avait décidé de soutenir la candidature de Jean-Marie Le Pen à celle de 2007.

M. Mégret a annoncé qu'il quittait "provisoirement" la France pour "servir autrement (son) pays" en exerçant des "responsabilités au sein d'une grande entreprise française". Interrogé par l'Associated Press sur le pays et l'entreprise dont il s'agit, le secrétaire général du MNR, Nicolas Bay, a refusé de préciser sa destination mais déclaré que son poste serait "en lien avec son domaine de compétence", donc dans "le registre" du BTP.

AP

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