Communiqué de presse de Philippe de VILLIERS
Il y a longtemps que les chefs d’Etat et de gouvernement auraient dû clarifier la relation de l’Union Européenne avec la Turquie et ouvrir avec elle une négociation pour parvenir à un partenariat privilégié et non à une adhésion contraire à l’histoire et à la géographie.
Conscient de l’opposition populaire à une adhésion turque, Jacques CHIRAC avait finalement décidé de laisser le dernier mot au peuple français.
C’est sur ce droit au référendum que l’on cherche à revenir à la faveur de la révision constitutionnelle. Des députés courageux (dont les députés MPF Véronique BESSE et Dominique SOUCHET) l’avaient rétabli et voilà que le Sénat vient de l’abolir.
Il est indigne et inadmissible que des parlementaires français plient devant les menaces, les pressions et le chantage des autorités d’Ankara.
Je demande instamment au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale de rétablir ce droit au référendum des Français sur la question de la Turquie.
Si le peuple français n’avait plus droit à la parole sur une question aussi essentielle pour notre avenir, alors la voie serait ouverte à une adhésion turque dont chacun sait bien, en réalité, qu’elle constituerait un contresens lourd de menaces pour l’Europe toute entière.
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