"Dans les vingt-cinq années qu’a duré notre histoire, National Hebdo a maintes fois déjà frôlé la mort. Mais frôlé seulement [...]. Aujourd’hui nous sommes passés de l’autre côté, pour de bon, contraints cette fois de mettre la clé sous la porte et de brader les meubles. Le bilan de National Hebdo a été déposé et il est à craindre que le tribunal s’apprête à prononcer la liquidation de l’entreprise lorsque vous lirez cette lettre. Peut-être serez-vous étonnés que nous ne vous ayons pas informés plus tôt, mais il en va ainsi des procédures aux yeux de l’administration : toute anticipation s’apparente à une manoeuvre. Cette fin, aujourd’hui inéluctable, a, vous le savez tous, des motifs économiques. [...]
La France, aujourd’hui, nous ressemble. Elle est comme assommée, prise aux filets du sarkozysme dont elle avait naïvement espéré qu’il la sortirait d’une décennie de paralysie chiraquienne. Sur tous les plans, la désillusion est sévère et c’est à cette aune qu’il faut mesurer le potentiel de nos idées. Nous ne pouvons pas demeurer muselés et nous trouverons, d’une manière ou d’une autre, un vecteur pour les exprimer."
Le salon beige, Michel Janva
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