Le Pen reçu à l’Elysée, les Verts, le PCF et le MPF aussi

La visite de Jean-Marie Le Pen à l’Elysée, dans le cadre des consultations avant le sommet européen, avait provoqué la colère de la gauche. Les Verts notamment étaient très vexés de ne pas avoir été invités.

L'Elysée a donc tenu à apaiser la situation en affirmant que les Verts «seront bien sûr reçus». «Ils sont une force importante au parlement européen. Il s'agit du Conseil européen, donc ils seront reçus», a indiqué l'entourage de Nicolas Sarkozy, qui précise que la rencontre avec Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, aura lieu jeudi matin.

La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, sera également reçue jeudi matin à l'Elysée, à une heure qui n'a pas été précisée. Idem pour Philippe de Villiers (Mouvement pour la France) et Ségolène Royal (PS).

Des Verts de rage

Plus tôt, les Verts s'étaient étonnés, dans un communiqué, que Nicolas Sarkozy n'ait pas reçu leur secrétaire nationale, Cécile Duflot. Ils rappellaient qu'ils étaient «représentés au Parlement européen par le cinquième groupe de députés», qu’ils étaient représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat, et qu'enfin, ils étaient membres d'un parti constitué au niveau européen, le Parti vert européen. Rappelant qu’ils aveint «toujours contribué au débat européen, avant, pendant et après le référendum», ils estimaient qu’ils avaient «à faire valoir des propositions alternatives à celles de Nicolas Sarkozy».

«Faux-semblants de l’ouverture» de Nicolas Sarkozy

Les Verts, qui s'indignaient «que leur légitimité européenne soit de fait contestée», regrettaient que le président de la République ait consulté en revanche Jean-Marie Le Pen, «chef d'un parti notoirement anti-européen, nationaliste, aux valeurs qui sont à l'antipode de celle des droits fondamentaux ». «Cette position de fermeture traite par le mépris un parti authentiquement européen et illustre les faux-semblants de l'ouverture proposée par Nicolas Sarkozy», regrettaient-ils.