jeudi 14 décembre 2006

Rejet de la demande de révision de l'affaire Seznec

La Cour de révision a rejeté aujourd'hui la requête visant à annuler la condamnation de Guillaume Seznec aux travaux forcés à perpétuité pour le meurtre d'un notable breton en 1923. La demande avait été déposée en 2001 par la ministre de la Justice, Marylise Lebranchu. Cette décision met un terme quasi-définitif à cette saga judiciaire.


"C'est honteux ce que vous faites!", a hurlé à la cour Denis Seznec, le petit-fils de Guillaume Seznec qui se bat depuis des années pour réhabiliter son grand-père.


"Il n'existe aucun fait nouveau ou inconnu de la juridiction au jour du procès, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Guillaume Seznec", conclut l'arrêt de la Cour de révision.


Quelques acquittés d'Outreau -Roselyne Godard, Dominique Wiel et Alain Marécaux- étaient présents à la lecture de ce délibéré qui a duré plus d'une heure. Le député UMP Georges Fenech se trouvait également dans la salle.


Lors de l'audience de révision, qui s'est tenue le 5 octobre, l'avocat général Jean-Yves Launay avait conclu à la demande de révision du procès de Guillaume Seznec, estimant que les éléments produits à l'appui de la requête étaient "de nature à jeter un doute sur (sa) culpabilité".


Cela fait près de trente ans que la famille de Guillaume Seznec se bat pour la réhabilitation de ce maître de scierie, condamné en 1924 aux travaux forcés à perpétuité, puis gracié en 1946 par le général de Gaulle après 19 ans passés en Guyane. Il est décédé en France le 13 février 1954, à l'âge de 75 ans, après avoir été renversé par une camionnette dont le conducteur a pris la fuite.

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