vendredi 6 juillet 2007

Le Front national lance un SOS



édition du 5 juillet 2007


Au Front national, rien ne va plus. Les finances du parti en premier lieu. Ce n’est pas tant la présidentielle que les législatives qui ont vidé les caisses. Dans sa course à l’Élysée, le parti frontiste avait prévu un budget de 9 millions d’euros. L’Etat lui a remboursé 8 millions d’euros, le FN ayant obtenu plus de 5 % des voix au premier tour. Le parti est donc rentré dans ses frais. En revanche, les législatives ont été bien plus meurtrières. « En juin, nous avons perdu les 2/3 de notre budget », explique Jean-Michel Dubois, président du comité Le Pen président !. « Les gens ne se sont pas déplacés, l’abstention nous coûte cher », poursuit-il. En clair, pour les législatives, chaque voix rapporte au parti 1,63 euro par an. Avec 1,1 million de voix, le montant de l’aide publique accordée au FN est de 1,8 million d’euros, alors que celle-ci s’élevait à 2,9 millions depuis 2002.

Par ailleurs, le parti s’est engagé à rembourser la campagne de ses 362 candidats qui n’ont pas obtenu les 5 %. La somme à débourser pour honorer cet engagement s’élève à 8 millions d’euros. Jean-Marie Le Pen a donc lancé un appel au don à ses électeurs sur son site Internet. Le parti ne sait pas encore si l’opération, baptisée SOS Front national, portera ses fruits, mais Jean-Pierre Reveau, le trésorier du FN, affirme « recevoir des sommes non négligeables, même si ce n’est pas encore le grand flot ».

Si Jean-Marie Le Pen n’envisage pas de vendre le siège du Front national à Saint-Cloud, la location d’une partie du Paquebot n’est pas exclue. Une chose est sûre : sur les quarante-neuf salariés du Front national, une vingtaine de personnes seront licenciées en septembre, annonce Jean-Pierre Reveau.

Aucun commentaire: