lundi 27 novembre 2006

La France sur la paille

«La dette publique atteindra 100% du PIB en 2020, 200% en 2030 et 400% en 2050 : quel prêteur acceptera encore de payer à ce moment là ? La crise qui s'ensuivra permettra alors de passer par une brusque remise en cause drastique du système économique et social». Dans le journal la Tribune, Michel Pébereau, président du Conseil de surveillance de BNP-Paribas, tire la sonnette d’alarme sur le niveau d’endettement public en France et craint une rapide asphyxie financière de l'Etat. Après la publication il y a un an du rapport de la Commission sur la dette publique qu'il présidait, Michel Pébereau s'inquiète donc une nouvelle fois de la dérive des finances publiques. Le président de la Commission sur la dette de l'Etat dénonce la multiplication par cinq de la dette publique en 25 ans et prône une meilleure efficacité des dépenses publiques. La dette s’établit ainsi à plus de 1.100 milliards d'euros. «Il faut y ajouter, sur les 900 à 1.000 milliards de retraites des fonctionnaires, la partie qui n'est pas financée par les cotisations actuelles, soit 400 à 500 milliards d'euros » précise ce spécialiste de la dette publique. «Celle-ci a gagné 10 points de PIB sur les 10 dernières années, ce qui est l'évolution la plus forte dans la zone euro» précise-t-il dans le quotidien économique. Liée à la multiplication des structures (départements, régions, intercommunalité, et en amont l'Europe) et à l’absence de réformes d’ampleur, la mauvaise gestion des finances publiques a conduit au financement des dépenses courantes par le déficit. La dette ne fait que s’accroître tandis que le patrimoine des administrations publiques a été divisé par trois en 25 ans, réduisant la capacité financière de rembourser la dette. La France a un besoin impérieux de revenir à une situation financière assainie. Le MPF rappelle que le principe élémentaire est de ne pas dépenser plus que ce que l’on a comme ressources. Les charges de l’Etat sont actuellement trop élevées. Un président de la République responsable saura prendre les mesures de non remplacement de départs à la retraite de fonctionnaires, de suppression des dispositifs d’assistanat qui nuisent plus qu’ils n’activent notre économie et de remise en cause d’une politique de la ville qui finance à fonds perdus des projets urbains sur des bases insuffisamment saines pour réussir. Sans ce type de mesures que le système UMPS est incapable de mettre en œuvre, nous courons à la banqueroute.

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