Le doyen des derniers poilus est mort

Le doyen des cinq derniers poilus français de la Première guerre mondiale, Maurice Floquet, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 111 ans, à Montauroux (Var). La veille de la commémoration de l’armistice du 11-Novembre 1918. Peut-être qu’il s’en moquait, Maurice Floquet, de ce symbole, de tenir jusque-là. D’ailleurs, sa fille Jeannine racontait que son père ne voulait «plus qu'on parle de lui», ni de la Grande Guerre qui lui a valu de graves blessures. Le 24 mars 2004, 87 ans après l'armistice, il a reçu les insignes d'officier de la Légion d'Honneur.Maurice Floquet, qui allait avoir 112 ans à Noël, est mobilisé en septembre 1914, à 19 ans, et incorporé au 26e régiment d'infanterie. Il prend part aux premiers combats dans la Somme où il est blessé une première fois. Il est blessé une deuxième fois, lors d'une attaque dans la Marne, à la tête et au bras gauche par des éclats de grenade, il est trépané à deux reprises, y perdant l'usage d'une oreille et devant subir plusieurs greffes.Il reste donc désormais quatre poilus vivants sur les 8,4 millions de Français mobilisés durant la Première guerre mondiale, au cours de laquelle 1,35 million d’entre eux sont morts : Lazare Ponticelli, Louis de Cazenave, Jean Grelaud, René Riffaud. Ce dernier, 107 ans, a assisté aujourd'hui à Paris aux cérémonies du 11 novembre sous l’Arc de Triomphe à Paris.