jeudi 19 octobre 2006

Royal ou la politique-spectacle

Pour le politologue Alain Duhamel, Ségolène Royal «a compris, mieux que quiconque, que les adhérents du PS n’allaient pas désigner dans quatre semaines un ou une présidente, mais un ou une candidate». «Il ne s’agit donc pas de convaincre, mais de plaire, écrit-il dans Libération (18.10), pas d’expliquer, d’exposer, de détailler, mais d’évoquer, d’effleurer, d’éveiller un écho. Ségolène Royal joue logiquement des symboles, des allusions, des sentiments, surtout pas des dossiers, des options, des engagements. C’est une candidature terriblement efficace parce que c’est une candidature méthodiquement allusive qui mobilise la subjectivité, l’implicite, sans jamais se découvrir. […] Il y a, derrière cette séduction cadenassée et cette popularité barricadée, une tentation de la démagogie qui affleure. Pour choisir le candidat ou, de préférence, la candidate, fiez-vous à sa bonne mine, admirablement photographiée. Pour les détails secondaires, voyez le projet du PS, adopté par tous et qui ne casse pas trois pattes à un canard.» Bref, comme le souligne régulièrement Philippe de Villiers, avec Sarkozy d’un côté et Royal de l’autre, la «politique-spectacle» a trouvé ses candidats…

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