Ce n’est pas encore la guerre mais...

« Il avait été mis à la disposition par l’armée de l’air française », précise Le Parisien/Aujourd’hui qui révèle cette information - proprement stupéfiante -, quelques jours après la publication par Le Monde de la lettre désespéré du préfet du 93 à Nicolas Sarkozy. La nuit du 14 juillet - date que les forces de l’ordre savent propice aux violences urbaines -, la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis a utilisé un drone pour surveiller l’activité nocturne dans les quartiers sensibles du 9-3.

Une drone, c’est-à-dire, « un petit appareil militaire radioguidé sans pilote et utilisé jusqu’alors en terrain de guerre, explique Le Parisien : traque, voire élimination, des miliciens du Hezbollah au Liban, recherche Oussama ben Laden en Afghanistan… »

Toujours selon Le Parisien, qui précise que « l’engin expérimenté en banlieue était un pur espion, dépourvu de toutes armes » ( !), son utilisation « s’inscrit dans un cadre plus général : les forces de l’ordre testent de plus en plus d’armes non létales. »Commentaire d’un officier de police : « Si l’on teste ce genre d’armement sur le territoire, c’est quand même que la situation n’est pas très favorable… »