dimanche 20 août 2006

Aujourd'hui : Saint Bernard

Né dans une grande famille noble de Bourgogne, Bernard est le troisième des sept enfants de Tescelin le Roux et d'Aleth de Montbard. À l'âge de neuf ans, on l'envoie à l'école canoniale de Châtillon-sur-Seine, où il montre un goût particulier pour la littérature. En 1112, il entre à l'abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesme, et dont Étienne Harding vient juste d'être élu abbé.

En 1115, Étienne Harding envoie le jeune homme à la tête d'un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans la vallée de Langres. La fondation est appelée « claire vallée », qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est élu abbé de cette nouvelle Abbaye de Clairvaux, et confirmé par Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons et célèbre théologien.

Les débuts de Clairvaux sont difficiles : la discipline imposée par Bernard est très sévère. Bernard poursuit ses études sur l'Écriture Sainte et sur les Pères de l'Église. Il a une prédilection presque exclusive pour le Cantique de Salomon et pour saint Augustin. Cet auteur et ce livre correspondent aux tendances de l'époque.

Les gens affluent dans la nouvelle abbaye, et Bernard convertit même toute sa famille : son père, Tescelin, et ses cinq frères entrent à Clairvaux en tant que moines. Sa sœur, Ombeline, prend également l'habit à Jully. Dès 1118, de nouvelles maisons doivent être fondées pour éviter l'engorgement de Clairvaux (ex: Abbaye Notre-Dame de Fontenay). En 1119, Bernard fait partie du chapitre général des cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à l'ordre. La « Charte de Charité » qui y est rédigée est confirmée peu après par Calixte II.

C'est à cette époque que Bernard rédige ses premières œuvres, des traités et homélies, et surtout une Apologie, écrite sur la demande de Guillaume de Saint-Thierry, qui défend les bénédictins blancs (cisterciens) contre les bénédictins noirs (clunisiens). Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui répond amicalement, et malgré leurs différends idéologiques, les deux hommes se lient d'amitié. Il envoie également de nombreuses lettres pour inciter à la réforme le reste du clergé, en particulier les évêques. Sa lettre à l'archevêque de Sens, Henri de Boisrogues, surnommée par la suite De Officiis Episcoporum (Sur la conduite des évêques) est révélatrice du rôle important joué par les moines au XIIe siècle, et des tensions entre clergé régulier et séculier.

En 1128, Bernard participe au concile de Troyes, convoqué par Honorius II et présidé par Matthieu d'Albano. Bernard est nommé secrétaire du concile, mais en même temps il est contesté par une partie du clergé, qui pense que Bernard, simple moine, se mêle de choses qui ne le regardent pas. Il finit par se disculper. C'est lors de ce concile que Bernard fait reconnaître les statuts de la milice du Temple, les Templiers, dont il rédige lui-même les statuts.

Devenu une personnalité importante et écoutée dans la chrétienté, il intervient dans les affaires publiques, il défend les droits de l'Église contre les princes temporels, et conseille les papes. En 1130, après la mort d'Honorius II, lors du schisme d'Anaclet, c'est sa voix qui fait accepter Innocent II. En 1132, il fait accepter par le pape l'indépendance de Clairvaux vis-à-vis de Cluny.
Dans cette période de développement des écoles urbaines, où les nouveaux problèmes théologiques sont discutés sous forme de questions (quaestio) et d'argumentation et de recherche de conclusion (disputatio), Saint Bernard est partisan d'une ligne traditionnaliste. Il combat les positions d'Abélard, approximatives d'un point de vue théologique, et le fait condamner au concile de Sens en 1140.

En 1145, Clairvaux donne un pape à l'Eglise, Eugène III. À la demande de celui-ci, Bernard prêche la Deuxième croisade à Vézelay le 31 mars 1146 puis à Spire. Il le fait avec un tel succès que le roi Louis VII le Jeune et l'empereur Conrad III prennent eux-mêmes la croix.

Au concile de Reims, en 1148, il porte une accusation d'hérésie contre Gilbert de la Porrée, évêque de Poitiers. Il n'obtient qu'un mince avantage, et son adversaire conserve son évêché et toute sa considération. Plein de zèle pour l'orthodoxie, il combatt aussi les thèses de Pierre de Bruys, d'Arnaud de Brescia, mais il s'opposa aux excès du moine Raoul, qui voulait qu'on massacre tous les Juifs.

Saint-Bernard fonde jusqu'à 72 monastères, répandus dans toutes les parties de l'Europe : 35 en France, 14 en Espagne, 10 en Angleterre et en Irlande, 6 en Flandre, 4 en Italie, 4 au Danemark, 2 en Suède, 1 en Hongrie.

En 1151, deux ans avant sa mort, il y a 500 abbayes cisterciennes. Clairvaux compte 700 moines.
Bernard meurt en 1153, à 63 ans.

Canonisé le 18 juin 1174 par Alexandre III, Bernard de Clairvaux a été déclaré docteur de l'Église par Pie VIII en 1830. On le fête le 20 août.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

ce la fete de mon beauf pose ta camera comme disent certains hihi

Anonyme a dit…

POUSSE TON APPAREIL !!!

Anonyme a dit…

tete eau minstre de la culture avec sego pas vraiment il aime pas etrangers

Anonyme a dit…

Pour qui va-t'il voter ?

Anonyme a dit…

Oui, pourqui va t'il voter?,
je me trompe peut être mais je le sens bien ancien socialo votant FN depuis 10ans....

Anonyme a dit…

sego il aime pas sarko pariel donc soit absention ou le pen lui