Sarko, c'est toujours du vent !

Répondant mercredi aux critiques de Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers, le ministre de l’Intérieur estime que la question de la double peine n’est pas en cause, après l’arrestation de Cherif Bouchelaleg.

Le ministre de l’Intérieur a répondu aux attaques de Villiers et Le Pen. «Ce qui est posé dans cette affaire-là, ce n'est absolument pas la question de la double peine. La question est celle de la punition la plus sévère possible pour les multirécidivistes», a-t-il déclaré à sa sortie du conseil des ministres. Les leaders du FN et du MPF ont relancé la polémique après l’arrestation mardi de Cherif Bouchelaleg à Sallanches. Cet Algérien, interpellé après avoir forcé un barrage à bord d’une voiture volée près du lieu où se trouvait Dominique de Villepin, était cité en exemple en 2002 par Nicolas Sarkozy pour justifier son changement de position sur la double peine.

Jean-Marie Le Pen s’était empressé de dénoncer la «politique irresponsable» du ministre de l’Intérieur : «Non seulement M. Sarkozy n'agit pas contre l'immigration, mais en supprimant la double peine, il permet aux immigrés multirécidivistes de poursuivre leurs méfaits, jusqu'à mettre en danger le premier ministre lui-même».

De son côté, Philippe de Villiers a réclamé le «rétablissement immédiat de la double peine» et a demandé des explications au ministre de l’Intérieur sur sa «légèreté». Ironiquement, il a conseillé de «supprimer» tous les passages concernant Cherif Bouchelaleg des futures rééditions de son livre «Témoignage».

Les faits démontrent une fois de plus que Sarko, c'est du vent !