Bronca des partis de gauche

Plusieurs petits candidats à la présidentielle critiquent les propos tenus ce week-end par François Hollande. Le chef de file des socialistes avait invité les élus PS à donner leur signature au candidat de leur parti pour éviter l’éparpillement des voix de gauche. Une stratégie antidémocratique, pour certains candidats.

Aux côtés du candidat unique qui devrait émerger des primaires socialistes de l’automne, se profilent pas moins de deux candidatures écologistes (celle, investie par les militants, de Dominique Voynet et celle de l’ancien porte-parole des Verts, Stéphane Pocrain), d’une PC (Marie-Georges Buffet), de deux candidatures d’extrême-gauche (Olivier Besancenot pour la LCR et Arlette Laguillier pour LO), sans oublier José Bové, qui, comme il l’a annoncé dimanche, prendra sa décision en septembre, ou encore l’architecte Roland Castro.

Cette liste pléthorique de candidats risque d’éparpiller l’électorat de gauche. Et avec la perspective d’un Front National entre 15 et 20%, comme l’annoncent certains sondages, on pourrait assister à un remake du scénario de 2002. Dès lors, pour Hollande, limiter les candidatures autres que PS, ce n’est ni plus ni moins qu’un «principe d’évidence». D’autant que, comme il l’a confié ce week-end, pour lui, l'extrême-gauche n'a «rien compris» et joue les ingrates. «On a filé des coups de main mais on a pris des coups de pied », assure-t-il. Mais les «petits» candidats ne l’entendent pas de cette oreille.

Cette multiplication des candidatures à gauche serait plutôt bonne pour les patriotes qui pourrait permettre à un candidat de la vraie droite d'arriver au second tour !

Source : Le Figaro.