A la recherche de nouvelles ouailles

Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris, a lancé hier une nouvelle campagne pour l'inscription au catéchisme en Ile-de-France. Objectif : resserrer les «liens distendus» entre la population et l'Église.

Le «caté» n'est plus ce qu'il était. Exit les séances trop scolaires, place à des «lieux de vie» où l'on joue et on dessine les épisodes de la Bible et l'on mémorise les prières en les mimant. Et surtout, «on pose toutes sortes de questions sans la crainte d'être moqué, où l'on apprend sans obligation de résultats... Bref, où les enfants sont heureux !».

Le public privilégié reste les enfants. «Mais, aujourd'hui, entre le violon, le foot, les jeux vidéo, il n'est pas évident de caser le caté, constate l'archevêque de Paris. Il faut que les parents l'envisagent comme un élément utile à l'éducation de leurs enfants.» Depuis 2002, les diocèses franciliens ont investi dans la communication. Cette année, avec un budget de 200 000 euros, la campagne vise les familles qui ne vont pas spontanément à l'Église. Selon son concepteur, elle mise sur «la soif spirituelle et la capacité d'émerveillement des enfants». Autrement dit : remplacer les énigmes de Harry Potter par celles que pose le Christ.

On estime qu'un enfant sur trois en France se rend au catéchisme. Avec 100 000 enfants inscrits en Ile-de-France, les diocèses se targuent d'avoir arrêté l'érosion.

La tâche semble cependant ardue quand on sait le nombre de personnes d'origine étrangère et musulmanne qui vivent en région parisienne et qui croissent de manière fulgurante. A ce rythme, les mosquées détrôneront bientôt les églises !